

Cafe culturel
Programmation / Agenda
Atelier d’écriture 🗓
Les ateliers d’écriture sont une invitation à se laisser aller, à jouer avec les mots, les sons, les sens.
À partir d’amorces, Laurence vous accompagne dans la mise en écriture, à développer votre style de façon ludique et conviviale.
Une bonne façon de développer sa créativité !
> Pas de niveau requis, simplement l’envie de s’essayer à l’écriture
> Les dates ce semestre : les lundis 09/01, 23/01, 27/02, 13/03, 27/03, 24/04, 15/05
Dans le cadre de la programmation du café culturel, avec Laurence Gourdon, animatrice des ateliers d’écriture créative enécritslibres
Un souvenir d’Alain Damotte de 2019, participant aux ateliers d’écriture
Je me souviens… il y a déjà 3 ans.
J’étais à mes premiers balbutiements dans la participation d’atelier d’écriture.
Je découvrais un monde nouveau où je pouvais jouer avec les mots, les tordre, les manier, où je pouvais les torsader pour en faire des guirlandes de phrases. Pour raconter des histoires, des rêves, des souvenirs ou des pensées poétiques.
Je me souviens avoir vu sur le Net que l’atheneum proposait aussi des ateliers d’écriture. Ayant suivi une filière lycéenne technique, j’ai toujours été un peu fasciné par la fac, ce milieu d’étudiants, ceux des lettres, ceux du droit, nos futures élites. Pas facile de sortir de sa zone de confort, mais je fis le premier pas en m’inscrivant à l’atheneum. J’étais curieux et fébrile à la fois.
Peut-être aussi que je voulais briller devant mes potes.
« Tu viens avec nous au foot, ce soir ?
– Non ce soir, j’ai un atelier d’écriture à l’université de Bourgogne », leur répliquai-je.
Je pensais entendre des : « Ouah ! C’est la classe ! » ou « On s’la pète ! ».
Mais beaucoup eurent un sourire narquois en me demandant d’un air suspicieux en quoi consistait exactement cet atelier.
Je soupirais, car je n’avais pas le temps de leur expliquer.
J’arrivais donc le soir venu à l’atheneum.
Je me souviens que j’avais un peu d’appréhension. J’étais un jeune retraité et j’allais me retrouver avec des d’jeuns, des diplômés, peut-être des profs, des gens très littéraires, qui allaient sûrement rendre ridicules et insignifiants mes propres textes. C’est du moins le sentiment que j’avais. On se juge souvent trop sévèrement.
Arriva l’animatrice. Elle se présenta de son prénom : Laurence. Je pensais voir une prof de fac, voûtée, en robe de velours, un peu rigide, un peu coincée. Mais Laurence avait une toute autre image et dégageait une grande bienveillance. Par la suite, j’ai découvert que notre animatrice était très à l’écoute des textes de la tablée et qu’il y avait une résonance d’exception sur nos écrits.
Cela m’a permis de me détendre un peu. Restait l’épreuve de la confrontation des textes avec les autres participantes et participants de cet atelier. J’ai pu constater qu’ils étaient brillants, parfois vindicatifs, parfois virulents, parfois très poétiques. Et j’ai surtout beaucoup apprécié ces participant(e)s qui maniaient superbement bien l’ironie et l’humour. A mon grand plaisir.
Je me souviens de ce dernier exercice que Laurence nous avait demandé de faire. Ecrire une nouvelle, libre de son choix et style, avec pour contrainte de mettre en scène des personnages de film. Pour moi ce fut une libération, car j’avais une petite culture cinématographique.
Laurence, pour la première fois, me permettait de m’exprimer en écriture spontanée et laisser libre-cours à mon imagination. Je me souviens avoir commencé cette
histoire un peu abracadabrante, intemporelle, avec pour sujet les multivers.
Terminator qui atterrissait dans un grand rayon de lumière, sur le parvis de Notre-Dame de Paris, sous les yeux médusés de l’archidiacre Frollo. Terminator qui entrait dans Notre-Dame avec son fusil à canon scié, à la recherche de Mad Max qui lui avait piqué son perfecto.
D’autres textes très originaux furent écrits pour cet exercice et nous avons bien ri. Je me souviens qu’arriva juste après, le Covid. Je découvris alors les grandes joies des ateliers de l’atheneum en visio. Nous pourrions écrire quelques pages sur le sujet, car il y avait toujours une personne qui avait un petit problème de connexion, une autre qui n’avait pas de son, une autre qui avait le son mais pas d’image.
Trois ans sont déjà passés.
Presque rien n’a changé. Laurence est toujours là, avec sa gaieté et son écoute impeccables. Les participantes et participants se sont succédé. D’autres jeunes filles sont arrivées, toujours aussi pétillantes et percutantes parfois dans leurs textes.
Les échanges sont toujours aussi riches comme ceux d’hier et la bonne humeur est toujours invitée à la table. C’est un beau partage qui fait partie de ces moments qui embellissent la vie. Où nous voudrions tous chanter en cœur avec la compagnie Créole : – « C’est bon pour le moral ! »
– « C’est bon pour le moral ! »