Expositions
Programmation / Agenda
Exposition PRIMITIVE DESIRES 🗓
Antoine Château et Théophile Sartori, deux artistes plasticiens, présenteront à l’atheneum l’exposition PRIMITIVE DESIRES.
Exposition visible du 13 septembre au 17 octobre
- Vernissage le jeudi 12 septembre à 18h
- Rencontre avec les artistes le 18 septembre de 17h30 à 20h
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À propos de l’exposition PRIMITIVE DESIRES
Ici sont réunis une part des travaux d’Antoine Château et Théophile Sartori, dans cet espace, offert aux spectateurs. Les travaux de ces deux artistes peuvent paraître, au premier regard, dissemblables. Séparés, a priori, par leurs gammes chromatiques, leurs compositions. Et pourtant, les pratiques de ces deux artistes communiquent dans leurs infras. Ils sont, en premier lieu, unis par une forme de subtile brutalité qui parcourt leurs travaux, violence que perçoit l’œil. Chez Théophile, le travail de ses supports qui confronte le regardeur à une matière à laquelle il a redonné ses aspérités, un bois que l’on ne trouve jamais, ou par accident, dans nos environnements, un bois qui rappelle autant son état vivant que sa possible mort, quand il est écorché dans la nature, par la violence d’une tempête, un éclair qui le fend ou son propre poids. Chez Antoine, c’est sa touche, son geste, sa façon d’apposer la peinture sur le support, de composer, gestes après gestes irréguliers, dépôts inégaux, formant une nouvelle surface, occupant la première, la stratifiant, complètement ou en partie seulement, dans une sorte de chaos construit, produisant sa propre logique et son propre sens que nous pouvons ressentir. Chaos que l’on retrouve chez Théophile, dans son processus, par son application de la peinture dépendante des anfractuosités du bois, de sa chair qu’il a fait surgir. Chaos qui prend lui aussi sa propre logique, se construit et se reconstruit en accord avec la lumière, comme un bas-relief qui se donne puis se soustrait au regard, à la merci de la course du soleil. Il réinterprète les matériaux qui nous entourent, dans le bâti, en leur rendant la matérialité que la maîtrise de notre environnement nous fait oublier, enfouir dans notre besoin de stabilité, d’immobilité. Antoine aussi réinterprète le réel, par l’abstraction, qui arrive souvent à un rappel d’une forme, d’une figuration, qui la produit, selon la logique qu’engendre son geste, nous ramenant à une réalité sublimée par son regard, par son idiosyncrasie* et ses propres recherches. Parce que son travail est une recherche constante, s’activant à chaque geste, évoluant au rythme de ceux-ci. Tout comme Théophile, son travail évolue, lui aussi, au rythme de sa production et de la succession de ses gestes, ouvrant à l’aléatoire, chacun à leur façon. Leurs travaux sont liés par un processus itératif, par ce geste primaire qui développe et produit des formes. Gestes d’une fausse simplicité, nés de leurs esprits, et non de leurs instincts romantisés. Gestes exutoires face à un monde qui compresse.
* caractère unique lié à l’image de l’artiste
Dimitri Benhamou
Théophile Sartori
Le travail de cet artiste est protéiforme, peinture par soustraction ou sculpture par addition, il éprouve les matériaux de construction, les tord, les déchire, les maltraite pour révéler les qualités intrinsèques de leur matérialité. Ce travail d’altération va de pair avec celui de la
couleur. Quand elle n’est pas déjà présente dans la matière, ajoutée, elle est souvent chatoyante, criarde ou encore pop, jouant des techniques de l’OP art. Les peintures sur bois, série entamée en 2021, sont le produit d’un travail protocolaire, fendre, couper, assembler, peindre. Le bois fendu et peint permet, en fonction du point de vue spectateur d’avoir un tableau qui change de couleur à chaque instant. Cette série amène l’artiste à explorer de manière plus approfondie sa relation à la peinture et la couleur.
Antoine Château
conciliabule pour savoir quelle jachère accueillir, quelle couleur, colza ou coquelicot, quelle faune est dans la tête du peintre. Sur elle est fiché un bob Verney-Carron et son emblème, un centaure à la chasse. Amis giboyeurs, vous chercherez dans ses paysages: – des impressions fugaces – une dernière zone de repli. Chez nous une île déserte n’est pas une Arcadie. On est plus content de s’imaginer ne pas être seul, on guette partout deux étincelles qui signifieraient un regard, un profil familier, quelque chose pour communiquer. Comme les autres. Et ainsi font les images, échouées sur des objets, grouillantes de créatures impossibles dans l’enclosure de leurs rives – une assiette en carton. Petits-enfants des bestiaires de l’art roman, régis comme eux par la loi du cadre et trouvant encore dans la même rétention le même espace de liberté. Il ne suffit – que de creuser l’image dans sa profondeur, le temps dans ses élongations, la patience dans la lecture. Les titres sont leur parentèle : faits pour s’en distancer. L’univers d’Antoine Château n’est que centre, ou plutôt son centre est partout. Sa circonférence n’est nulle part. En diariste, il rapporte à chaque jour ses couleurs, ses insectes, ses fleurs, ses tapis volants; à chaque jour ses diversions. Antoine Château est un peintre de la volonté d’être soi de toutes les manières possibles. Se trouver soi-même là où on ne l’attendait pas, le frais miracle de la surprise.
Peintre, Antoine Château a fait ses études à L’École supérieure d’art et de design de Saint-Étienne et y a obtenu son diplôme en 2013. Il vit et travaille à Dijon.Il a exposé entre autres à Notre-Dame-de la-Salette (Marseille), à Duplex (Genève), au Palais de Tokyo (Paris), au Manoir (Mouthier-Haute-Pierre), à Bikini (Lyon), aux Limbes (Saint-Étienne). À Dijon, il a fait parti de deux sélections de peintres, l’une présentée aux ateliers Vortex en 2016 et l’autre, au Frac, en 2017 (La Peinture en apnée) ; il a également bénéficié d’une exposition personnelle à l’artist-run space des Chiffonniers, en 2019.